Les lieux

Selon la tradition chrétienne, la naissance aurait eu lieu à Bethléem, à une dizaine de kilomètres au sud de Jérusalem.

La mangeoire

Ni Luc ni Mathieu ne mentionnent le lieu exact où Jésus est né. Tout au plus, Luc mentionne que Marie emmaillota Jésus et la plaça dans une mangeoire. Le nouveau-né y aurait été gardé au chaud avec de la paille.

Grotte ou étable?

Selon un apocryphe, le Proto-évangile de Jacques, Marie a donné naissance à Jésus dans une grotte proche de Bethléem. Trois jours après la naissance, Jésus et Marie auraient quitté la grotte pour une étable.

 

Les grottes des collines proches de Bethléem servaient d’abris aux bergers et aux animaux par les nuits les plus froides. Depuis la 4e siècle, une basilique chrétienne se dresse sur la site présumé de la naissance de Jésus.

 

Les crèches issues des traditions des églises orientales situent la naissance dans une grotte. C’est également le cas pour nombre de crèches italiennes. Ailleurs en Europe, une étable remplace traditionnellement la grotte, et c’est cette version que l’on retrouve le plus souvent dans les crèches.

 

Basilique de la Nativité, Bethléem

Basilique de la Nativité, Bethléem

Crédit

L’étoile

L’évangile selon Mathieu mentionne une étoile qui aurait guidé les mages jusqu’à Bethléem. Depuis le 16e siècle, des scientifiques ont cherché un phénomène astronomique de l’époque de la naissance de Jésus qui serait « l’étoile ». On a avancé diverses hypothèses, dont une conjonction de planètes, ou encore une comète.
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Les personnages

Jésus

Jésus, placé dans une mangeoire, est le personnage central de la crèche.

 

Dans l’Évangile selon Mathieu, Marie emmaillote Jésus dans des langes. C’est à la Renaissance qu’il apparaît revêtu d’une simple pièce de vêtement, ou même nu et enveloppé d’une lumière irradiante. Cela est le fruit des visions de Brigitte de Suède, une mystique du 14e siècle. Les deux traditions se retrouvent encore de nos jours.

Marie enceinte et Joseph

D’Amérique du Sud, voici Joseph et Marie, enceinte, en route vers Bethléem.

Marie

Marie, la mère de Jésus, est évidemment une partie intégrante de la crèche. Chose surprenante, c’est seulement à partir du 5e siècle que l’on la retrouve constamment dans les représentations de la Nativité.

 

Jusqu’à la fin du Moyen-Âge, Marie est représentée étendue ou couchée, se remettant du labeur de la naissance. La représentation courante de Marie est à genoux en prière. On la doit à Brigitte de Suède.

 

Joseph

La représentation classique de Joseph, père nourricier de Jésus, est celle d’un homme âgé. Elle provient du Proto-Évangile de Jacques, tout comme le bâton qu’il tient.  Dans les visions de Brigitte de Suède, Joseph tient une chandelle. Celle-ci est devenue la lampe que l’on retrouve dans nombre de crèches.

Les anges

Dans l’Évangile selon Luc, un ange apparaît à des bergers près de Bethléem et leur annonce la naissance de Jésus. Une « troupe céleste » se joint à l’ange et loue Dieu.

 

Les bergers

Des bergers des environs de Bethléem sont les premiers à apprendre la naissance de Jésus. Dans l’Évangile selon Luc, ils répondent au message de l’ange en visitant le nouveau-né et sa mère. Certaines crèches représentent les bergers agenouillés en signe d’adoration, ce que ne mentionne pas l’évangile. On retrouve souvent des moutons avec leurs bergers.

Bœuf et âne

Bœuf et âne (santons de Charlevoix)

Les rois mages

Dans l’Évangile selon Mathieu, des mages venus de l’Orient viennent adorer l’enfant Jésus et lui remettent trois présents; or, encens et myrrhe. Selon les sources, le terme « mage » décrit un astrologue, un magicien, un disciple de Zoroastre, ou un membre d’une classe sacerdotale dans certaines sociétés du Moyen-Orient antique. L’évangéliste ne donne ni nombre ni noms.

 

C’est à la fin du 2e siècle que les mages venus adorer Jésus deviennent rois. Cette identification est une allusion au psaume 92, où des rois viennent rendre hommage et apporter des présents au Messie.

Les rois mages

Les rois mages

Le nombre des mages varie dans les premiers siècles du christianisme : jusqu’à 12 ! Le nombre de trois s’impose en relation au nombre des présents. Les trois noms traditionnels, Gaspard, Melchior et Balthazar, apparaissent au 8e siècle. Un moine anglais de la fin du 7e siècle, Bède le Vénérable, les avait venir des trois continents alors connus des Européens : Afrique, Asie et Europe. Balthazar, le roi « au visage noir », est décrit comme un homme noir à partir du 14e siècle. Cette représentation s’impose à partir du 16e siècle.

 

Les mages sont souvent accompagnés de chameaux, un mode de transport commun au Moyen-Orient antique.

 

Entre le bœuf et l’âne gris

Les évangiles ne mentionnent pas ces deux animaux. Ceux-ci apparaissent pourtant dès les premières représentations visuelles de la Nativité, avant même Marie et Joseph. On les retrouve dans un apocryphe du 7e siècle, l’Évangile du Pseudo-Mathieu. Marie aurait probablement fait le voyage jusqu’à Bethléem à dos d’âne.
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Pour en savoir plus

Le site du musée Glencairn, en Pennsylvanie (en anglais), contient une très bonne présentation des sources et des principaux personnages de l’histoire de la Nativité. Pour en savoir plus sur Brigitte de Suède, voyez l’article de Wikipédia à son sujet.
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